Située dans les bois de Veytay à Mies (Vaud), la réserve naturelle de la Gouille Marion est un étang forestier prolongé vers le nord par une petite zone marécageuse et couvrant une superficie d’environ 14 hectares.
Depuis longtemps, la Gouille Marion est un lieu connu des habitants de la région, puisqu’on y patinait en hiver au début du siècle dernier. A cette époque, il ne s’agissait que d’un gros ruisseau qui, en fonction des crues, inondait partiellement un marais en fort voie d’atterrissement.
En 1972, l’Association pour la Protection des Bois de la Rive Droite du Lac, présidée alors par le Dr. Reynold Rychner de Versoix, effectua des travaux qui donnèrent naissance à l’étang actuel. Deux petites îles ont été crées à cette occasion et une douve permettant de réguler le niveau de l’eau a été édifiée au sud-ouest de l’étang.
Classée réserve naturelle en 1973, la Gouille Marion est accessible au public et un observatoire permet de voir la faune en toute discrétion.
Au cours des temps, la Gouille Marion a fait le bonheur de nombreux naturalistes ou amoureux de la nature qui ont assuré un suivi régulier aussi bien faunistique que floristique.
L’accent à tout d’abord été mis sur les oiseaux, et le premier inventaire ornithologique, regroupant l’ensemble des données connues depuis la création de l’étang, a été dressé en 2003 par Hubert J. du Plessix. Ce travail se poursuit aujourd’hui et a permis de mettre en évidence la présence d’au moins 113 espèces d’oiseaux.
La Gouille Marion est également un refuge exceptionnel pour les amphibiens avec cinq espèces présentes ou encore les libellules avec au moins 17 espèces recensées.
Il est aussi possible d’observé régulièrement la couleuvre à collier.
Enfin, la Gouille Marion est un point d’eau indispensable pour les mammifères comme le chevreuil, le sanglier, le renard ou l’écureuil roux.
Au niveau flore, la Gouille Marion présente une végétation typique des zones marécageuses avec en plus la présence d’espèces considérées comme rares ou vulnérables, comme la massette à feuilles étroites, le trèfle d’eau, ou le myosotis gazonnant.
La Gouille Marion a été classée « réserve naturelle » par un arrêté du Conseil d’Etat du 07/02/1973. Celui-ci précise qu’il n’est pas autorisé de quitter les sentiers bordant l’étang entre le 1 er mars et le 1 er août soit pendant la période de nidification.
Par ailleurs, les chemins faisant le tour de l’étang délimite la réserve de Faune no. 22. La chasse y est donc interdite et les chiens doivent être impérativement tenus en laisse.
Alain Demierre du Bureau Gren Biologie appliquée Sarl a dressé en 2006 un inventaire floristique pour le compte du Centre de la Conservation de la Faune et de la Nature. Pour de plus amples informations contacter le Centre de la Conservation de la Faune et de la Nature.
Schär O. (2008) « Plan de gestion « nature » des bois de Versoix (GE-VD), Site prioritaire de la réserve naturelle publique de la Gouille Marion (Mies) » Bureau Gren Biologie Appliquée Sarl, 3 avenue des Tilleuls, 1203 Genève.
Thomas A. (1999) « Plan de gestion de la Gouille Marion (VD) », Travail de diplôme, Centre de Lullier.
Barbeau B. (1993) « Mies, à l’écoute de son passé », SRO Kundig SA, p 248-249
Hubert J. du Plessix, ornithologue et Agent de Surveillance Nature & Flore assure le suivi ornithologique depuis le milieu des années septantes. Son inventaire ornithologique constitue ainsi un témoignage unique sur l’évolution de la faune ailée de la réserve.
Etant « Réserve de Faune », la Gouille Marion abrite plusieurs espèces de mammifères qui peuvent être facilement observées de préférence de bonheur le matin.
Avec son plan d’eau libre et sa végétation palustre, la Gouille Marion est également un lieu de reproduction pour de nombreuses espèces de libellules. Le recensement des odonates a été effectué pour la première fois en 2006 par O. Schär du Bureau Gren Biologie appliquée Sarl et le suivi est assuré par Hubert J. du Plessix.
Olivier Schär du Bureau Gren Biologie appliquée Sarl a dressé en 2006 un inventaire des amphibiens pour le compte du Centre de la Conservation de la Faune et de la Nature. Cinq espèces ont été répertoriées : le crapaud commun, la grenouille agile, la grenouille rousse, le triton alpestre et le triton palmé. Pour plus d’information cf. personnes de contact.
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